Nous entendons les arguments sur la difficulté des habitants à se loger et pensons que c’est un domaine dans lequel les pouvoirs publics et collectivités devraient agir davantage, notamment en proposant des solutions qui ne conduisent pas systématiquement à une importante artificialisation ; le nombre de logements vides toute l’année, ou celui des résidences secondaires pour une autre partie ont leur part de responsabilité… L’attrait du Pays Basque quant à lui entretient une spéculation sur les prix des maisons et du foncier.

Ces phénomènes ont aussi des conséquences sur le foncier agricole en terme de prix , les propriétaires foncier qui ne vivent pas de l’agriculture voulant “faire de l’argent ” avec le foncier agricole en poussant pour le rendre constructible, de même qu’un certain nombre d’élus qui cèdent à la pression de la demande pour du terrain constructible, et les agences immobilières qui entretiennent le phénomène, le nourrissent, et reposent leurs activités et croissance sur la poursuite du phénomène….Les PLU qui affichent une volonté prioritaire de préservation de la terre sont rares , c’est un fait !

Nous sommes dans un cercle vicieux qui n’est pas durable à moyen terme, car il conduit à la disparition de certaines zones agricoles, ayant généralement une bonne valeur agronomique.

En tant que paysans, et citoyens soucieux de la préservation de la terre nourricière, nous agissons (avec les moyens que l’on a) pour dénoncer l’artificialisation éfreinée du foncier agricole, en particulier sur le “sacrifice” des terres agricoles en milieu péri urbain.   Se loger est un droit, et nous devrions même dire se loger décemment. Que les gens qui souhaitent vivre et travailler au Pays Basque puissent y loger correctement est notre souhait. Cependant, au risque de ne pas plaire, nous rajouterons que la poursuite de la croissance de la maison “individuelle” avec son terrain attenant “individuel” reposant sur l’artificialisation de la terre agricole n’est pas un droit, ni une méthode dont nous encourageons le développement systématique, car très consommateur de foncier.
Une société qui répond à un problème (celui du logement) en dépouillant la terre agricole, ressource fondamentale non renouvelable si elle est bétonnée est elle une société durable ?

Notre société n’a t-elle pas la capacité de penser autrement et de façon plus durable l’aménagement de son territoire tout en répondant à la question de l’alimentation locale et du logement ? …

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